La Chine et le Japon ont tenu de vraies discussions sur l'économie numérique et la façon de stimuler ensemble la coopération régionale
PÉKIN, 8 décembre 2020 /PRNewswire/ -- Un rapport de Science and Technology Daily | IUSTC :
En 2020, la COVID-19 a eu un impact profond sur le monde, et l'énorme potentiel de l'économie numérique a été mis en évidence dans la réponse conjointe mondiale à la pandémie.
Selon l'estimation d'un rapport publié par Oxford Economics, la part de l'économie numérique dans le PIB mondial passera de 15 % à environ 25 % d'ici 2025. À l'heure actuelle, les États-Unis se classent au premier rang en ce qui concerne le poids de l'économie numérique, la Chine au deuxième, et l'Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni du troisième au cinquième rang.
Cette tendance au développement a mis l'« économie numérique » en avant sur la scène mondiale, et les sujets qui y sont liés sont devenus des points de discussions essentiels dont on fait la promotion dans les contextes bilatéraux et multilatéraux.
Le « Sous-forum sur l'économie numérique » de la 16e édition du « Forum Pékin-Tokyo » s'est tenu le 1er décembre. Douze experts et universitaires de Chine et du Japon ont discuté de la possibilité d'une coopération entre les deux pays. Ils sont par ailleurs également parvenus à un consensus sur les enjeux importants abordés lors de la séance.
Un nouvel enjeu : comment l'économie numérique s'intégrera-t-elle à la gouvernance sociale ?
Quel genre de société numérique allons-nous créer ? Zhao Jiannan, vice-président commercial et représentant en chef de l'Asie du Nord-Est de Tencent Cloud, a souligné l'importance de l'économie numérique : « La technologie numérique agit comme "ligament" de l'opération économique et sociale, soulageant "l'impact dur" par une "grande résilience" et préservant la force pour le "rebond en forme de V" des industries dans leur processus de résolution des difficultés économiques provoquées par la pandémie. »
Quel rôle la technologie numérique peut-elle jouer dans le soutien de l'économie numérique, voire de la gouvernance sociale ?
Liu Song, vice-président d'Alibaba, a souligné que la gouvernance numérique est susceptible de devenir une orientation importante pour renforcer la capacité de gouvernance mondiale en ce qui a trait à la lutte scientifique et technologique de la Chine contre la pandémie de COVID-19 et pour la reprise économique. La co-gouvernance pluraliste fondée sur la technologie numérique deviendra une forme novatrice de gouvernance sociale et urbaine. Les experts présents à la conférence se sont ralliés à cette idée, et pensent que l'Asie pourrait devenir une région importante pour la réalisation d'essais de numérisation mondiale.
M. Song a répondu aux questions sur la façon de gérer les données, en particulier en ce qui concerne la confirmation des données transfrontalières, la fiscalité et d'autres problèmes communs auxquels font face de nombreux pays, en donnant une explication basée sur la sagesse du contrôle ancestral de l'eau en Chine. Voici ce qu'il a dit : « Les éléments de données de notre époque ressemblent fortement à ceux de l'eau. De même, la gestion des données peut faire penser au contrôle de l'eau, qui ne doit pas être bloquée ou dispersée. En raison de la diversité et de la variabilité des éléments de données, on ne peut pas utiliser de règles strictes simples pour réguler les données de liquidité. »
Les invités des deux pays ont convenu que l'ère de l'économie numérique est déjà là et que les connaissances et l'information numériques sont devenues un facteur clé de la production ainsi qu'une nouvelle force motrice de la croissance économique et du développement social.
Pour ce qui est de l'économie numérique, qui pourrait engendrer une nouvelle révolution technologique, comment pouvons-nous en même temps projeter l'enthousiasme de l'innovation et faire avancer de façon ordonnée la règlementation ?
Fang Hanting, l'hôte du forum du côté chinois et le vice-président de Science and Technology Daily, a illustré que l'innovation et la réglementation sont une paire de contradictions. Sans un certain processus d'innovation, il est impossible d'avoir une cible en tête et de savoir lesquelles devraient être réglementées et lesquelles devraient être assouplies. Inversement, si la série de risques engendrés par les nouveaux changements n'est pas prise en compte lorsque les activités d'innovation entrent dans de nouvelles phases, cela entraînera également de nombreux problèmes imprévisibles. Dans une autre perspective, l'innovation est une forme de percée, alors que la réglementation protège l'innovation. Les deux éléments se restreignent et se renforcent l'un l'autre en même temps.
Prenant l'exemple de la technologie de l'intelligence artificielle, Toshio Iwamoto, conseiller d'entreprise en chef de NTT DATA Corporation, a proposé que les développeurs de données de la technologie de l'intelligence artificielle formulent des règles pour l'utilisation des données, et que des règles pertinentes soient formulées pour imposer des restrictions aux utilisateurs de données. Norihiro Suzuki, directeur exécutif et directeur de la technologie chez Hitachi, a laissé entendre que l'utilisation des données exige une plus grande sagesse pour établir un équilibre complet entre les intérêts personnels et les intérêts publics.
Un nouveau point de départ : renforcer la confiance mutuelle à l'égard du Partenariat régional économique global (RCEP)
La sécurité numérique a été l'un des principaux sujets de discussion au forum.
Tatsuya Ito, membre de la Chambre des représentants du Japon, a noté que la Chine a pleinement utilisé la technologie numérique pendant la pandémie de COVID-19.
Norihiro Suzuki a souligné que les situations varient d'un pays à l'autre et qu'il faut tenir compte de facteurs tels que les institutions et les systèmes pour discuter des enjeux connexes. Il a exprimé son espoir que le Japon et la Chine puissent explorer davantage la possibilité d'une coopération à cet égard.
Fang Hanting a insisté sur le fait que la Chine et le Japon, en particulier le secteur industriel des deux pays, devraient sérieusement examiner comment renforcer la coopération dans la chaîne industrielle numérique et assurer un approvisionnement ininterrompu de celle-ci tout en l'utilisant et en la maintenant conjointement comme produit public.
Xu Zhiyu, président des affaires gouvernementales internationales de Huawei Technologies Co., Ltd., a souligné que Huawei a toujours considéré la sécurité du réseau et la protection de la vie privée des utilisateurs comme la ligne directrice la plus importante et le fondement de son entreprise. Depuis plus de 30 ans, Huawei dessert des clients de plus de 170 pays et régions et n'a jamais reçu de demande du gouvernement de lui fournir des informations sur les utilisateurs. Huawei ne mettra jamais en péril les droits de ses clients ni sa propre survie.
Les invités des deux côtés ont mentionné l'Accord du RCEP qui venait d'être signé. Ils ont convenu que, face à l'incertitude du processus de numérisation, la signature de cet accord offre une rare occasion historique de coopération internationale dans le domaine de la technologie numérique et de l'industrie numérique. Les perspectives de coopération entre la Chine et le Japon dans le cadre de contextes bilatéraux et multilatéraux sont prometteuses.
Le 8 septembre 2020, la Chine a présenté l'Initiative mondiale pour la sécurité des données lors d'un séminaire international intitulé « Saisir les opportunités numériques pour la coopération et le développement ». Se référant dans une certaine mesure à l'asymétrie actuelle de l'information entre la Chine et le Japon, M. Fang a souligné que les médias des deux parties devraient assurer une couverture équilibrée pour leurs citoyens afin d'établir le plus tôt possible les fondements d'une confiance mutuelle. « Nous croyons que nous devrions respecter la souveraineté numérique de chacun, établir une confiance mutuelle numérique dans le cadre de l'ONU et mettre en œuvre l'intégration régionale de l'économie numérique dans des cadres multilatéraux comme le RCEP. »
Une nouvelle direction : une coopération ouverte pour créer ensemble un avenir numérique régional
Tout comme une compétition sportive est transférée dans un nouveau stade, la nouvelle révolution technologique et la transformation industrielle refaçonneront la structure de l'économie mondiale. Lors du forum, les participants ont convenu que la Chine et le Japon, en particulier le secteur industriel des deux pays, devraient rapidement tenir compte de la tendance et saisir l'occasion. Les acteurs des deux pays devraient éviter de passer trop de temps à attendre et à voir. L'appel de la nouvelle ère technologique nécessite une participation et une coopération actives.
Taro Shimada, PDG et vice-président principal de Toshiba Co., Ltd., Japon, et responsable des activités numériques de l'entreprise, a souligné que le maintien de la paix mondiale passe par l'ouverture et les échanges. Le plus important, c'est l'échange d'information scientifique et technologique. Il a suggéré que la Chine et le Japon puissent s'ouvrir l'un à l'autre et parvenir à un consensus au moyen d'échanges ouverts et honnêtes.
En ce qui concerne l'échange d'information interculturelle et interlangues, Jiang Tao, vice-président principal de iFlytek Co., Ltd., a fait remarquer que le champ de la coopération entre la Chine et le Japon dans le domaine de l'intelligence artificielle sera très vaste. Il a donné l'exemple suivant : en octobre 2018, la Fondation Eiken du Japon a annoncé pour la première fois qu'elle intégrerait la technologie d'évaluation automatique dans le test de langue parlée. iFlytek est le seul partenaire. Depuis 2019, le système de notation automatique d'IA fourni par iFlytek aide à améliorer la précision et l'efficacité de la notation dans le test de compétences pratiques en anglais de la TCC. « À l'heure actuelle, les traducteurs d'iFlytek ont été vendus dans plus de 130 pays et régions et ont offert des communications sans obstacles dans plus de 60 langues. iFlytek est devenu le fournisseur exclusif officiel de conversion et de traduction vocale automatique pour les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2022 à Pékin. Nous espérons que notre technologie d'intelligence artificielle pourra également être utile durant les Jeux olympiques de Tokyo l'an prochain. »
Selon Jia Jingdun, directeur du Centre de développement de l'industrie des hautes technologies Torch du ministère de la Science et de la Technologie de la République populaire de Chine, les zones de développement industriel de haute technologie de la Chine offriraient un bon environnement pour l'innovation en technologie numérique et le développement industriel. Les 169 zones nationales de développement industriel de haute technologie attachent une grande importance au développement de l'économie numérique. Ces dernières années, des dizaines de zones nationales de haute technologie comme Xi'an, Hefei, Hangzhou et Shenyang ont mis au point des plans correspondants pour l'économie numérique ou le développement de l'industrie numérique.
M. Jingdun a également formulé plusieurs suggestions sur la nature de la coopération entre la Chine et le Japon. Premièrement, les différences ne devraient pas limiter la coopération entre les deux parties. Étant donné que la coopération sino-japonaise ne viole pas les lois actuelles, soulever des préoccupations peut constituer un point d'entrée pour l'approfondissement de la coopération. Deuxièmement, la Chine et le Japon peuvent mener une coopération pragmatique dans le développement de l'économie et de l'industrie numériques, et continuer à proposer des solutions spécifiques aux préoccupations des deux parties. Troisièmement, des échanges et une coopération à plusieurs niveaux entre le gouvernement, les universités, les instituts de recherche et les entreprises devraient être réalisés.
Liu Song répond également à cette suggestion avec la proposition suivante : « Nous pouvons adopter le modèle de "zone spéciale" dans les zones de développement industriel de haute technologie et les zones de libre-échange afin de continuer le débat et, en fin de compte, de formuler des règlements convenus par les deux parties. »
Norihiro Suzuki a fait remarquer que dans la coopération pour le développement numérique, il est également très important de partager les concepts et les valeurs sociales de chacun. Les deux parties doivent établir des règles concernant la circulation des données sur la base de valeurs communes et mieux les appliquer à la revitalisation des entreprises privées, favorisant ainsi le développement d'une société numérique à l'avenir.
Les invités des deux parties ont également discuté de la logique inhérente à la monnaie numérique et de l'intégration économique régionale future. Hiromi Yamaoka, directeur de Future Co., Ltd., Japon, a souligné que le Japon est prêt à coopérer avec la Chine et à continuer de promouvoir un développement coordonné de l'économie régionale.
« Tout en respectant les valeurs des clients, Huawei prévoit continuer de créer de la valeur à l'échelle locale partout dans le monde, y compris au Japon. La Chine et le Japon ont tous deux des avantages industriels et un esprit d'innovation. Les entreprises japonaises et Huawei ont des avantages naturels complémentaires concernant la chaîne d'approvisionnement et la technologie. Une coopération ouverte entre les entreprises chinoises et japonaises peut créer un avenir numérique. En outre, il est impossible de dissocier le développement de l'économie numérique en Chine et au Japon d'un bon environnement industriel et de talents novateurs. Il est également à espérer que la Chine et le Japon puissent créer un environnement politique plus ouvert, encourager l'innovation et aider les petites et moyennes entreprises des deux pays à coopérer davantage et plus étroitement, fournissant ainsi conjointement les solutions et produits les plus compétitifs au marché mondial », a rappelé Xu Zhiyu.
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