Robert Redford réclame l'annulation de la mise aux enchères, prévue à Paris, des objets historiques sacrés Katsinam des Hopi
NAPA, Californie, le 11 avril 2013 /PRNewswire/ -- Robert Redford a rédigé une lettre pour réclamer l'annulation de la prochaine vente aux enchères à Paris qui prévoit vendre plusieurs objets de grande importance dans les pratiques religieuses de la tribu amérindienne hopi, il demande aussi que les objets soient restitués à la tribu. La vente, organisée par la maison Neret-Minet Tessier & Sarrou, est prévue pour le vendredi 12 avril à Paris.
Ci-dessous la lettre rédigée par Robert Redford et une autre lettre de Dan Namingha, un membre de la tribu hopi.
Le 8 avril, 2013
Objet: |
La mise aux enchères des objets Katsinam des Hopi |
De: |
Robert Redford |
Napa, Californie, U.S.A. |
En tant qu'ami proche de la famille Namingha et de la culture hopi, je considère que ces objets de cérémonie ont une valeur sacrée et qu'ils appartiennent aux Hopi, et uniquement aux Hopi. La mise aux enchères de ces objets constitue, à mon avis, un sacrilège; un geste criminel qui pourrait engendrer des conséquences morales énormes.
J'espère que ces objets sacrés pourront être restitués à la tribu des Hopi à laquelle ils appartiennent. Ils ne sont pas destinés à la vente aux enchères.
ROBERT REDFORD
De: Dan Namingha de Santa Fe, Nouveau Mexique
Le 8 avril 2013
Madame/Monsieur,
Je vous écris en tant que membre de la tribu Hopi au sujet des objets historiques sacrés Katsinam des Hopi qui seront mis en vente le 12 avril 2013, en France, par la maison Neret-Minet Tessier & Sarrou.
Ces objets utilisés lors de cérémonies religieuses jouent un rôle important dans la spiritualité hopi relative aux rites de passage, à la faune, la flore, l'eau, la terre, au climat et à toute l'humanité.
L'idée de les arracher au peuple hopi est un sacrilège, une profanation totale de leur caractère sacré. Cet acte détruit l'harmonie non seulement du monde cérémoniel des Katsinam mais aussi l'équilibre délicat de l'univers dans lequel nous existons tous.
Certaines personnes pourraient ne pas comprendre l'énorme importance de ces objets à cause de leur ignorance et arrogance personnelles car elles se sont éloignées de cette philosophie et sont, par conséquent, devenues insensibles aux croyances et pratiques religieuses d'autres cultures.
Selon les leaders de notre tribu, ces objets sacrés sont la propriété collective du peuple hopi et ne peuvent être la propriété d'un seul individu. Ainsi, ils n'ont pas de valeur monétaire et ne peuvent pas être vendus.
Si vous souhaitez honorer et faire hommage à la culture hopi, l'action la plus appropriée serait de retourner ces objets sacrés à leurs propriétaires légitimes qu'est le peuple hopi.
- Dan Namingha
Dan Namingha est un peintre et sculpteur amérindien de renom.
Il vit et travaille à Santa Fe dans l'Etat du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis.
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