La réunion annuelle du Traité sur l'Antarctique prépare le terrain pour un consensus sur la protection marine dans l'océan austral
BRASILIA, Brésil, 9 mai 2014 /PRNewswire/ -- Alors que la Réunion consultative du Traité sur l'Antarctique (RCTA) 2014 se conclue aujourd'hui à Brasilia, on note un regain d'optimisme parmi les organismes qui œuvrent pour la protection marine dans l'Antarctique, après que des pays clés se sont engagés à collaborer lors de la période précédant la réunion d'octobre de la Commission pour la conservation de la faune et flore marine de l'Antarctique (CCAMLR) à Hobart. L'Alliance de l'Océan Antarctique a participé dans le cadre de la délégation de son organisme partenaire, la Coalition sur l'Antarctique et l'océan Austral (ASOC), qui a le statut d'une ONG reconnue à la RCTA et à la CCAMLR.
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Les parties au Traité sur l'Antarctique cette semaine ont encouragé la CCAMLR à poursuivre ses discussions fructueuses sur les aires marines protégées (AMP) dans les mois précédant sa réunion annuelle, pendant laquelle deux propositions d'AMP dans l'océan austral seront mûrement réfléchies.
Les partenaires de l'Alliance de l'Océan Antarctique, y compris The Pew Charitable Trusts, l'ASOC, la FMF et Greenpeace, invitent la CCAMLR à créer les deux plus grandes aires marines protégées (AMP) du monde dans la mer de Ross et dans l'Antarctique de l'Est, lors de la réunion d'octobre. La CCAMLR est un organisme international établi en vertu du Traité sur l'Antarctique, qui est constituée de 24 pays membres et de l'Union européenne. La CCAMLR est responsable de la protection de la faune et flore marine de l'océan austral de l'Antarctique et[i] fonctionne par consensus, ce qui signifie que les 25 gouvernements membres doivent tous convenir pour que des mesures de conservation soient approuvées.
Chacun des 25 membres de la CCAMLR s'était engagé auparavant à établir un système représentatif des AMP dans l'océan austral d'ici 2012. Lors d'une réunion au mois de novembre 2013, cependant, ils ont encore une fois échoué de convenir de deux propositions d'AMP pour l'Antarctique de l'Est (proposées par l'Australie, l'UE et la France) et la mer de Ross (proposées par la Nouvelle Zélande et les États-Unis).
« Nous trouvons encourageant que la question de la désignation des AMP était non seulement sur la table ici à Brasilia, mais attire l'attention et la considération des pays clés comme l'Australie, les États-Unis, la Russie et la Chine », dit Steve Campbell, directeur de la campagne de l'Alliance de l'Océan Antarctique. « La RCTA a insufflé un nouvel élan dans le procédé des AMP suite aux deux dernières années de défis et de déceptions. Il convient de reconnaître les pays qui ont collaboré sur ce point ».
« Le chemin parcouru a été long qui a commencé par la collecte de la science il y a un siècle et continue par des discussions au sujet des propositions de l'Antarctique de l'Est et de la mer de Ross au cours de plus de trois réunions séparées de la CCAMLR. À la RCTA, les membres de la CCAMLR se sont engagés à collaborer de manière constructive d'ici la prochaine réunion de la Commission au mois d'octobre prochain en vue de parvenir à un accord », a déclaré Bob Zuur, le chef de l'Initiative de la FMF sur l'océan de l'Antarctique et l'océan austral.
La communauté des ONG invite la CCAMLR de défendre les valeurs de conservation sur lesquelles l'organisme a été fondé.
« Les aires marines protégées doivent être spacieuses et permanentes pour avoir de l'importance », a dit Andrea Kavanagh, directeur du programme planétaire pour la conservation des pingouins récemment lancé par The Pew Charitable Trusts. « La CCAMLR a délibéré des propositions précises pendant trois ans et se trouve actuellement deux ans en retard sur sa propre date butoir pour exécuter des mesures. Les résultats de la réunion de cette semaine réveillent l'espoir que la CCAMLR, en 2014, peut désigner les réserves de la mer de Ross ainsi que de l'Antarctique de l'Est et préparer le terrain pour des mesures complémentaires de protection ».
Les AMP proposés parcourent plusieurs millions de kilomètres carrés de l'océan austral avec un mélange d'AMP polyvalentes et de réserves marines à ne pas exploiter, entièrement protégées. L'AOA soutient l'adoption de ces propositions, mais elle estime aussi que celles-ci peuvent être améliorées dans les années à venir. En outre, l'AOA est d'avis que la question des AMP est une épreuve décisive de l'engagement véritable des membres de la CCAMLR à l'égard d'une approche de gestion de l'océan austral fondée sur la conservation.
[i] |
Excepté les baleines et les phoques qui sont régis par d'autres Traités. |
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