KBL Richelieu Gestion : une saveur de fait
PARIS, April 11, 2012 /PRNewswire/ --
Le mois de mars se caractérise par des prises de bénéfices sur les marchés d'actions et sur certains titres d'Etat fortement recherchés depuis l'annonce par la BCE de la mise en place d'une politique d'assouplissement quantitatif le 21 décembre. Pour autant, depuis trois mois, la psychologie des investisseurs s'est nettement et positivement infléchie. Non seulement l'économie américaine a confirmé des signes de franche reprise, mais d'importants résultats ont été obtenus dans la résolution de la crise de la zone euro. On a ainsi eu confirmation, le 29 février, d'une deuxième tranche de LTRO de plus de 500 Mds € accordée aux banques par la BCE. Début mars, un accord à 25 était obtenu à Bruxelles sur l'établissement d'une règle d'or budgétaire. Enfin, quelques jours plus tard, un compromis était trouvé sur la dette publique grecque, grâce à un abandon « volontaire » de 143 Mds € de la part des créanciers privés.
Depuis quelques jours on assiste toutefois à une consolidation plus marquée. Un tel mouvement est en partie provoqué par des facteurs techniques, mais il trouve également sa justification dans l'inquiétude grandissante suscitée par l'Espagne au sein de la zone euro ; une inquiétude née lors du sommet de Bruxelles dédié au Pacte budgétaire, début mars. Au cours de cette réunion, le Premier Ministre espagnol, M. Rajoy, a annoncé que l'objectif de retour du déficit à -4,5 % cette année ne serait pas tenu et qu'il fallait tabler, désormais, sur un objectif plus modeste de -5,3 % en raison, notamment, des dérapages observés en 2011 au niveau des régions. Alors que l'Italie de Mario Monti récolte tous les suffrages, cette annonce a fait l'effet d'une douche froide, notamment, sur les marchés de taux, où les rendements souverains espagnols à 10 ans, qui étaient tombés au plus bas à 4,8% sont repassés à fin mars à 5,46 % et désormais au-dessus des rendements italiens.
A travers cette annonce spectaculaire, M. Rajoy a eu cependant le mérite de poser brutalement une question qu'il avait déjà clairement en tête à son arrivée au pouvoir et que ses partenaires ne peuvent éluder : celle des moyens de conjuguer l'austérité budgétaire avec une politique de relance de la croissance. Une partie de la réponse tient sans doute dans un rééquilibrage du champ d'intervention économique dévolu à la puissance publique en faveur de l'initiative privée. Dans le cas de l'Espagne, il faudrait sans doute y ajouter une relance de l'immobilier, qui, encore plus qu'aux Etats-Unis, est un immense pourvoyeur d'emplois.
En ce début du deuxième trimestre, il est sans doute trop tôt pour perdre espoir dans la poursuite du rétablissement de la zone euro et celle de la reprise mondiale naissante. Au-delà de cette saveur de fait accompli, l'agenda reste chargé pour étancher cette soif de retour à la croissance qui seule permettra de nous libérer du carcan de la dette.
Roland Fernet, Directeur Général
et Nathalie Martin Pelras, Directeur de la Gestion
Télécharger le Rapport de Gestion KBL Richelieu Gestion en cliquant sur ce lien :
http://www.kblrichelieu.com/iso_album/rdg_03_2012.pdf
Contact Presse :
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