La pollution atmosphérique entraîne la perte des cheveux selon une nouvelle étude présentée au 28e congrès de l'EADV
MADRID, 14 octobre 2019 /PRNewswire/ -- Une étude présentée aujourd'hui lors du 28e congrès de l'EADV (Académie européenne de dermatologie et de vénérologie) à Madrid montre, pour la première fois, que l'exposition aux polluants atmosphériques courants est liée à la perte de cheveux chez l'être humain.
La recherche a été menée en exposant des cellules du cuir chevelu humain situées à la base des follicules pileux à diverses concentrations de particules fines. Les résultats ont montré que la présence de particules PM10 et diesel diminuait les niveaux de bêta-caténine, la protéine à l'origine de la pousse des cheveux.
L'étude a aussi montré que les niveaux des trois autres protéines (cycline D1, cycline E et CDK2), qui sont responsables de la pousse et la rétention des cheveux, étaient diminués par les particules diesel et en suspension de type PM10 de manière dose-dépendante, ce qui signifie que plus le niveau de pollution est élevé, plus le niveau de protéines décroît.
Les particules fines sont un mélange de particules solides et de gouttelettes présentes dans l'air. Les particules fines sont divisées en deux catégories ; les PM10 qui sont des particules d'un diamètre de 10 micromètres ou moins et les PM2.5 qui ont un diamètre de 2,5 micromètres ou moins. Les particules PM10 et PM2.5 sont considérées comme des polluants majeurs et sont liées à divers problèmes de santé graves comme les maladies cardiaques et pulmonaires, le cancer et les troubles respiratoires.
Les sources de particules fines comprennent la combustion de combustibles fossiles, notamment l'essence, le diesel et d'autres combustibles solides comme le charbon, le pétrole et la biomasse, ainsi que d'autres activités industrielles, telle que la construction, l'extraction minière, et la fabrication de matériaux de construction comme le ciment, la céramique et les briques.
Hyuk Chul Kwon, chercheur principal du Centre de recherche sur les sciences du futur en République de Corée, a fait part de ses commentaires : « Alors que la relation entre la pollution atmosphérique et les maladies graves comme le cancer, la BPCO et les maladies cardiovasculaires est bien établie, il existe peu de recherches, voire aucune, sur les effets de l'exposition aux particules fines sur la peau et les cheveux humains en particulier. Notre étude explique le mode d'action des polluants atmosphériques sur les cellules de la papille dermique du follicule humain, montrant comment les polluants atmosphériques les plus courants entraînent la chute des cheveux. »
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