Le Nagorny Karabagh constitue la « Sainte vérité » qui domine la politique de l'Azerbaïdjan, affirme un rapporteur de l'APCE
STRASBOURG, France, June 24, 2015 /PRNewswire/ --
Le coauteur d'un rapport appelant à des réformes politiques et judiciaires en Azerbaïdjan a déclaré à des parlementaires européens que l'occupation du Nagorny Karabagh était une « Sainte vérité » éclipsant toute autre question dans le pays, y compris la prise de décision politique et le processus de réforme.
Tadeusz Iwinski, député polonais, était le co-rapporteur de l'APCE, aux côtés de l'espagnol Pedro Agramunt, qui avait pour mission d'enquêter sur les institutions démocratiques du pays avant les élections parlementaires de novembre prochain.
Il a réussi à contrer les tentatives, menées par l'Arménie, visant à ce que toutes les références au conflit soient rédigées à partir du document de 23 pages lorsqu'ont eu lieu des débats à son sujet lors de la session d'été de l'APCE qui s'est tenue mardi à Strasbourg.
« La guerre concernant le Nagorny Karabagh ayant débuté en 1992 a résulté dans l'occupation de 20 pour cent du territoire de l'Azerbaïdjan avec plus d'un million de personnes déplacées à l'intérieur du pays », a-t-il déclaré à l'issue de la session.
« La question du Nagorny Karabagh éclipse tout autre sujet (en Azerbaïdjan). »
Son rapport a clairement démontré que l'Azerbaïdjan a davantage à faire en termes de réformes juridiques, politiques et électorales mais il a ajouté sur un ton optimiste : « Je constate des avancées. »
Elkhan Suleymanov, délégué de l'APCE et député azerbaïdjanais, a reconnu que la politique étrangère de son pays était dominée par l'occupation du Nagorny Karabagh. Les développements en Ukraine, a-t-il affirmé, ont déstabilisé plus encore la région.
M. Suleymanov a critiqué la pression internationale acharnée à laquelle doit faire face l'Azerbaïdjan sur deux fronts : Un silence international à propos du Nagorny Karabagh et d'autre part un concert de critiques par rapport à la démocratie et aux réformes.
« Le rapport des rapporteurs est réaliste concernant l'évolution politique d'un pays dont l'histoire démocratique date de moins de 25 ans, après sept décennies de domination soviétique », a-t-il ajouté.
« Le retrait de toute référence à une occupation qui jusqu'à ce jour a empoisonné la vie de tant de personnes aurait été une injustice en soi. »
Officiellement, la communauté internationale place dans le Groupe de Minsk de l'OSCE ses espoirs d'une fin du conflit au Nagorny Karabagh, mais M. Iwinski ne croit pas trop aux chances d'y parvenir après deux décennies de tentatives infructueuses.
« Le Groupe de Minsk de l'OSCE est mort », a-t-il précisé. « Ce que nous observons n'est qu'un statu quo ».
Cela, a-t-il ajouté, signifie que le Nagorny Karabagh continuera de jeter son ombre sur la politique et la société azerbaïdjanaises pendant des années encore.
Début novembre auront lieu en Azerbaïdjan des élections parlementaires et Bakou a invité une délégation d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), promettant des élections libres et équitables, à l'image des conclusions de la mission conjointe de l'APCE / du Parlement européen après l'élection présidentielle de 2013.
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