Accroissement du risque de cancer du gros intestin à chaque centimètre supplémentaire de tour de taille
BARCELONA, Spain, October 26, 2015 /PRNewswire/ --
Les experts intervenus aujourd'hui à Barcelone, lors de la semaine européenne de gastro-entérologie (UEGW) 2015, ont révélé des preuves irréfutables du lien existant entre l'excès de poids corporel et le risque de cancer colorectal (CCR). Le Professeur John Mathers, de l'université de Newcastle, a présenté des données montrant une augmentation générale de 18 % des risques relatifs de CCR par augmentation de l'IMC de 5 unités.
« Par ailleurs, chez les hommes, il est maintenant prouvé que l'augmentation du tour de taille chez les patients d'âge moyen est associée à un risque accru de cancer de l'intestin, » déclare le Pr Mathers. Le risque de CCR a augmenté de près de 60 % chez les hommes ayant pris au moins 10 cm de tour de taille sur 10 ans. « Cette augmentation du risque de cancer peut être due à une inflamation persistante chez les personnes atteintes d'obésité. »
Les patients souffrant du syndrome de Lynch (SL) présentent un risque plus élevé que la normale de développer un CRC à cause d'une anomalie héréditaire dans l'un des gènes responsables de la réparation de l'ADN. Chez les personnes atteintes du syndrome de Lynch, le risque de CCR augmente avec un poids corporel plus élevé, et pour ceux qui sont obèses, le risque de CCR est multiplié par deux. Assez curieusement, l'augmentation du risque de CCR associée à un poids corporel plus élevé chez les personnes souffrant du syndrome de Lynch était environ deux fois plus grande que ce qui était constaté dans la population globale.
« Nous détenons maintenant la preuve irréfutable qu'une amélioration du mode de vie, en particulier de meilleures habitudes alimentaires et plus d'activité physique, peut aider à prévenir l'obésité, ce qui fera baisser le risque de CCR », a déclaré le Pr Mathers. En outre, pour les personnes qui sont déjà en surpoids, le fait de maigrir peut diminuer leur risque de CCR, mais il s'agit d'un domaine nécessitant de plus amples études. Lors de ses recherches portant sur les patients atteints du syndrome de Lynch, le Pr Mathers a découvert que l'aspirine réduisait le risque plus élevé de CCR constaté chez les patient souffrant d'obésité, peut-être grâce à ses effets anti-inflammatoires. « Il s'agit d'une découverte vraiment fascinante, » a indiqué le Pr Mathers. « Elle suggère que l'alimentation et d'autres agents anti-inflammatoires pourraient être bénéfiques dans la réduction du risque de CCR chez les personnes atteintes d'obésité. »
« Le CCR est fortement lié à l'âge, à l'obésité et à l'alimentation, et il est entraîné par l'inflammation, » explique le Pr Mathers. « Nous pouvons maintenant donner au public des conseils indubitables sur les avantages de rester physiquement actif, d'avoir une alimentation saine et d'éviter le surpoids afin de réduire le risque de CCR lorsque nous prenons de l'âge. »
Notes à l'intention des rédacteurs :
Pour les références, visitez le site : https://www.ueg.eu/press/releases/
Infographie téléchargeable : https://www.ueg.eu/fileadmin/user_upload/documents/Press/Images.Videos/Diet_and_GI_Diseases_Final.pdf
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