PARIS, May 18, 2013 /PRNewswire/ --
A la suite du paraphe du projet de traité de coopération énergétique entre la République Démocratique du Congo et la République Sud-africaine, le 7 mars dernier, la RDC relance le processus de sélection du développeur et fixe l'objectif de pose de la première pierre du Grand Inga en octobre 2015.
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La première phase de la construction de la plus grande centrale hydroélectrique du monde démarrera en octobre 2015 sur les rives du fleuve Congo. Avec une production de
40 000 MW, le projet Grand Inga fournira à terme en électricité la moitié du continent africain.
Lors d'une réunion organisée à Paris le 18 mai 2013 par le gouvernement de la République Démocratique du Congo, en présence de hauts délégués de la République Sud-africaine, l'ensemble des parties prenantes a poursuivi le processus de concertation autour de la réalisation de la première phase du projet, Inga 3 Basse Chute, d'une puissance de
4 800 MW.
La réunion, placée sous l'égide de M. Bruno Kapandji Kalala, Ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité de la République Démocratique du Congo, a mis en présence les principaux bailleurs de fonds, les groupements candidats au développement du projet et les conseillers et experts techniques, financiers et juridiques.
Cette réunion avait pour objectif d'échanger avec l'ensemble des parties prenantes sur les sujets centraux du projet (processus de sélection, périmètre du projet, définition technique, options de structuration, financement) en vue de déterminer les modalités d'intervention de chaque partenaire. « Tous ces échanges ont permis de lever des options pour que puisse démarrer activement le développement d'Inga 3 Basse Chute », annonce M. le Ministre Bruno Kapandji Kalala.
Un accord de coopération entre la RDC et la RSA décisif et au cœur du projet
Point fort des discussions : le projet de traité historique entre la République Démocratique du Congo et la République Sud-africaine, paraphé le 7 mars 2013 dernier à Lubumbashi. Ce paraphe scellant la coopération énergétique entre les deux Etats est une étape décisive pour Grand Inga. Par ces ententes de coopération, l'Afrique du Sud prévoit d'acheter une part conséquente de la production d'électricité du nouveau barrage, s'affirmant ainsi comme un partenaire clé. L'Afrique du Sud prendrait ainsi 2 500 MW des 4 800 MW de la puissance de la future centrale Inga 3 Basse Chute, devenant de fait l'acheteur de référence. « Nous avons concrétisé notre engagement en provisionnant d'ores et déjà ce poste d'achat à notre programme budgétaire », souligne M. Garrith Bezuidenhoudt, chef de cabinet au ministère de l'énergie de la République Sud-africaine.
Un projet intégrateur en ligne avec le Programme pour le Développement de l'Infrastructure en Afrique
Inga 3 Basse Chute devrait permettre de combler le déficit en électricité de la République Démocratique du Congo et répondre aux besoins croissants de la population et des industries, en particulier minières et à la demande de l'Afrique du Sud. A cette première phase s'adjoindront de nouvelles étapes qui permettront aux pays d'Afrique Australe, du Nord-est du Continent et d'une partie de l'Ouest de bénéficier de la production du site. Les questions de transport de l'énergie et de connexion resteront cependant à trancher. « Inga présente un caractère hautement intégrateur, à la fois à l'échelle régionale et au niveau international », insiste le Ministre Bruno Kapandji Kalala.
De fait, ce projet s'inscrit dans le Programme pour le Développement de l'Infrastructure en Afrique (PIDA), une initiative commune de l'Union africaine, du Nouveau Partenariat Pour le Développement en Afrique (NEPAD), et de la Banque Africaine de Développement. Il prévoit la réalisation de projets régionaux dans les secteurs du transport, de l'énergie, des technologies d'information et de la communication (TIC), et la gestion des ressources en eau transfrontalières (GRET). Le Grand Inga permettra ainsi de fournir massivement à plus de la moitié du continent une énergie renouvelable et bon marché.
Un montage en partenariat public-privé
Aux côtés des deux partenaires nationaux, la montée en puissance de grands acteurs financiers a rendu possible l'émergence d'un projet imaginé depuis le début des années 1970.
La Banque Africaine de Développement, qui est impliquée dans le projet depuis 2009 et finance les études de base et les conseillers, a été rejointe par la Banque Mondiale, l'Agence Française de Développement, la Banque Européenne d'Investissement et la Development Bank of Southern Africa.
Trois groupements participent en tant que candidats au processus compétitif de sélection du développeur : les chinois Sinohydro et Three Gorges Corporation, exploitants du barrage chinois des Trois Gorges, actuellement le plus important au monde ; les espagnols Actividades de Construccion y Servicios (ACS), Eurofinsa et AEE ; et les coréo-canadiens Daewoo, Posco et SNC Lavalin.
Un consortium constitué par le cabinet d'avocats américain Orrick Herrington & Sutcliffe, la banque d'affaires Lazard Frères et Tractebel Engineering, le bureau d'études de GDF Suez, assiste le Gouvernement de la République Démocratique du Congo sur la conduite et la mise en œuvre de ce projet.
« La problématique de financement est une donnée majeure du processus de sélection. Ce sont les solutions de financement en partenariat public-privé qui vont être déterminantes pour la réalisation du projet », explique Mme Héla Cheikhrouhou, directeur du département Energie, Environnement et Changement climatique de la BAD.
Une technique respectueuse des impacts sociétaux et environnementaux
Première phase de Grand Inga, Inga 3 Basse Chute fournira 4 800 MW. L'étude d'impact environnemental et social montre que cette phase n'a pas d'incidence sur les populations. Celles-ci ne seront pas affectées par les zones inondées, qui resteront relativement faibles. Inga 3 n'aura pas non plus d'impact écologique sur la faune et la flore sur cet espace de savane clairsemée.
« L'originalité de l'étude de faisabilité technique a été de séquencer le projet de Grand Inga en plusieurs centrales », indique Edouard Dahomé, directeur Afrique de EDF, qui, avec les bureaux d'études américain et français Aecom et Nodalis Conseil, a réalisé l'étude de faisabilité du projet. De mythe rêvé depuis 40 ans, Grand Inga se concrétise avec un plan d'actions séquencé en plusieurs centrales, qui seront ajoutées au fil des étapes.
Le site de Grand Inga offre une combinaison d'éléments naturels exceptionnels : la zone d'affluence de la Bundi au fleuve Congo présente une chute de 100 mètres sur une quinzaine de kilomètres, avec un débit de 40 000 m[3]/ seconde. Inga 3 se divise en deux opérations. La première, qui démarrera en 2015, est dite Basse Chute, située en aval. Elle n'implique pas un barrage sur le fleuve mais une prise d'eau sur son affluent. Ces conditions permettront de produire une électricité à un coût très attractif. La seconde opération appelée Inga 3 Haute Chute, avec le barrage du fleuve et le rehaussement de la retenue faite en Basse Chute ajoutera 3000 MW de capacité. Par la suite, cinq autres centrales seront installées sur le même barrage pour atteindre une capacité de 40 000 MW.
Un dispositif hydroélectrique existe déjà sur le fleuve Congo à ce niveau avec les barrages d'Inga 1 et Inga 2, deux centrales en service depuis 1972 et 1982 respectivement et d'une capacité totale de près de 1 800 MW.
Fiche technique d'Inga 3 Basse Chute :
Production de Inga 3 Basse Chute : 4800 MW (soit l'équivalent de la production de
4 centrales nucléaires)
Dont fourniture à l'Afrique du Sud : 2500 MW
Coût de construction estimé : 8,5 milliards US$ (valeur 2011)
Besoin de financement total estimé incluant l'inflation et les frais financiers : près de
12 milliards US$
Pour en savoir plus, Portraits, photos et entretiens :
http://www.inga-hsavirtualpressroom.com
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