Le Président azerbaïdjanais Aliyev appelle à la résolution du conflit gelé du Haut-Karabagh
BAKOU, Azerbaïdjan, October 5, 2012 /PRNewswire/ --
S'exprimant jeudi dernier lors du Forum humanitaire international de Bakou, le Président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a affirmé qu'il était temps de mettre un terme au conflit du Haut-Karabagh et que l'Arménie devait se conformer aux résolutions adoptées par les organisations internationales.
« Le temps est venu de régler ce conflit », a-t-il déclaré à l'ouverture de la conférence. « L'Arménie se doit de respecter les normes du droit international et de retirer ses troupes des terres azéries, conditions préalables à une paix réelle et à la stabilité de la région. »
Il a tenu à rappeler que l'Azerbaïdjan est en première position mondiale en termes de nombre de réfugiés par habitant, et que les auteurs des atrocités commises, comme à Khodjaly en 1992 où plus de 600 civils avaient été tués par les forces arméniennes, « n'ont pas encore été condamnés par la communauté internationale ».
Le Haut-Karabagh est un sujet de tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan depuis 20 ans, des tensions qui ont déjà entraîné près de 30 000 morts. Les pourparlers de paix engagés par le Groupe de Minsk de l'OSCE, coprésidé par les États-Unis, la Russie et la France, ont peu progressé dans la recherche d'une solution pacifique au conflit.
Ilham Aliyev a rappelé le non-respect de quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que d'autres résolutions adoptées par le Parlement européen, l'OSCE, le Conseil de l'Europe et l'Organisation de la coopération islamique.
« Malheureusement, il n'existe aucun mécanisme d'application de ces décisions », a déploré le Président azerbaïdjanais, ajoutant que « dans de telles circonstances, la confiance en ces mesures et en l'utilité de leur exécution est mise à mal ».
Néanmoins, il a insisté sur la nécessité d'employer exclusivement des moyens pacifiques pour mettre un terme au statu quo. « Aujourd'hui l'Azerbaïdjan joue un rôle de stabilisateur dans la région, et nous tenons à cette stabilité », a-t-il expliqué.
Créé par Ilham Aliyev et par le Président russe Vladimir Poutine, le Forum humanitaire de Bakou est une plate-forme scientifique et politique mondiale qui étudie les défis auxquels le monde devra faire face au cours du 21ème siècle. Onze lauréats du Prix Nobel, plus d'une dizaine d'anciens chefs d'État ainsi que des personnalités éminentes des domaines de l'éducation, de la science et de la culture venant de 70 pays différents, assistent à ce forum qui se tient sur deux jours.
« J'espère vraiment que, tôt ou tard, les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU revêtiront une réelle force », a confié le Directeur de l'Observatoire pour la stabilité mondiale, Luis Manuel Fraga, ajoutant que la stabilité dans le Caucase et dans la région caspienne sont fondamentales pour assurer la paix mondiale.
Il a salué la force du gouvernement azéri, qui a selon lui les idées claires au sujet de l'avenir de son pays. « Tous les ans, je constate les progrès accomplis par le pays », a-t-il dit. « La pauvreté a fortement reculé ces 20 dernières années. »
Abdulaziz Othman Altwaijri, Directeur général de l'Organisation islamique pour l'Éducation, les sciences et la culture (ISESCO), a rappelé le besoin d'encourager le respect mutuel, mais aussi le respect de la diversité culturelle, du droit international, de la dignité humaine et des Droits de l'Homme.
« Le monde vit des temps difficiles, avec de nombreux conflits en cours », a-t-il affirmé. « Nous avons besoin de personnes pleines de bon sens pour trouver des solutions qui épargneront au monde d'autres désastres et de nouvelles catastrophes. »
L'ancien Ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a jugé qu'au vu du conflit gelé du Haut-Karabagh, l'« idée d'un renforcement du respect mutuel est très encourageante ».
Il a rappelé le « rôle très important » assumé par l'Azerbaïdjan dans le Partenariat oriental de l'Union européenne, ainsi que la nécessité de « conforter la coopération ».
Il a également appelé l'Union européenne à accélérer le processus de mise en place d'un nouveau régime de visas, « permettant aux gens de ce pays de circuler librement en Europe ».
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