Le traitement anticoagulant n'est pas utilisé de façon optimale pour empêcher les accidents vasculaires cérébraux chez les patients souffrant de fibrillation auriculaire (FA)
-- Les données du registre GARFIELD, présentées à l'occasion du CONGRÈS 2012 DE LA SEC mettent en évidence des tendances de traitement susceptibles d'être nuisibles aux patients FA --
MUNICH, 31 août 2012 /PRNewswire/ -- Les données de base tirées de la première cohorte de l'étude universitaire innovante Global Anticoagulant Registry in the FIELD (GARFIELD – registre mondial sur les anticoagulants sur le TERRAIN), montrent que les directives établies et scientifiquement démontrées destinées à éviter les accidents vasculaires cérébraux chez les patients souffrant de fibrillation auriculaire (FA), ne sont pas appliquées à de nombreux patients et dans diverses populations.
Les données du registre GARFIELD vont servir à décrire la gestion de la FA dans la pratique clinique quotidienne en mettant en évidence les besoins non satisfaits et les problèmes associés à l'utilisation de l'anticoagulation dont on connaît la capacité considérable de réduction du risque d'accident vasculaire-cérébral (AVC) chez les patients FA. Les données présentées cette semaine au cours du congrès de la Société européenne de cardiologie (SEC), ont évalué les tendances de traitement en fonction des régions, du sexe, de l'âge, de la fonction rénale, du type de FA et de la présence éventuelle du syndrome coronarien aigu (SCA). Les résultats montrent que l'anticoagulothérapie, en particulier les antagonistes de la vitamine K (AVK) sont insuffisamment prescrits chez les patients FA courant un risque élevé d'AVC et trop utilisés chez les patients courant un faible risque d'AVC.
GARFIELD est dirigé par un comité international sous les auspices du Thrombosis Research Institute (TRI). Cette étude multicentrique, prospective, internationale d'observation, impliquant des hommes et des femmes, a pour objectif de comprendre le fardeau mondial de la FA. La FA est une condition courante caractérisée par le fonctionnement asynchrone des deux cavités cardiaques supérieures (les oreillettes) ce qui est susceptible d'entraîner des complications fatales, y compris des AVC. Jusqu'à deux pourcent de la population souffre de FA.[1]
Les AVC liés à la FA continuent de représenter un fardeau clinique et sociétal croissant en dépit de la disponibilité de traitements préventifs efficaces. GARFIELD va fournir de nouvelles perspectives holistiques à propos des besoins non-satisfaits et des problèmes associés à la gestion de la FA. L'étude a également pour objectif l'identification de nouvelles opportunités d'amélioration des soins des patients.
« Les effets de l'anticoagulothérapie dans la réduction du risque d'AVC associé à la FA sont bien connus. Cependant, les données de GARFIELD indiquent qu'à l'échelle mondiale les habitudes de traitement ne tiennent pas compte des preuves obtenues grâce aux essais cliniques ni des directives actuelles de traitement », déclare Lord Ajay Kakkar, directeur du TRI et professeur de chirurgie à l'University College London. « GARFIELD est le plus important registre mondial consacré à une maladie et fournira la vue la plus complète sur la gestion du risque d'AVC dans la FA. En comprenant les tendances actuelles de traitement dans la pratique clinique quotidienne, nous pouvons améliorer la gestion de la maladie et mettre en évidence des possibilités d'adoption de stratégies innovantes pour la prévention des AVC. »
La première des cinq cohortes de GARFIELD comprenait 10 537 patients originaires de 19 pays. Ces patients souffraient de FA non valvulaire et présentaient au moins un facteur de risque d'AVC supplémentaire. Les directives de traitement de la SEC recommandent de prescrire une anticoagulothérapie à base d'AVK à tous les patients souffrant d'un risque élevé d'AVC, sauf en cas de contre-indications pour cause de complications. Un risque élevé d'AVC est défini comme étant un score de >/=2 sur les échelles de risque CHADS2 ou CHA2DS2-VASc. Dans la cohorte 1, le score CHADS2 de 57,1 % des patients était >/=2 et le score CHA2DS2-VASc de 82,6 % des patients était >/=2.
Sur les 6008 patients de la cohorte 1 avec un score CHADS2 >/=2, seulement 62,2 % suivaient une anticoagulothérapie alors que seulement 53,1 % des 3669 patients avec un score CHADS2 =1 en suivaient une.
« La première cohorte de GARFIELD montre que plus d'un patient sur trois souffrant d'une fibrillation auriculaire et présentant un risque élevé d'AVC ne suit pas d'anticoagulothérapies qui sont connues pour empêcher les AVC », explique Sylvia Haas, MD, professeur émérite de médecine, ancienne directrice de l'Haemostasis and Thrombosis Research Group à l'Institute for Experimental Oncology and Therapy Research de l'université technique de Munich. « Les données de base de cette année présentées à la SEC montrent une tendance similaire inquiétante pour un nombre important de sous-groupes de population. Grâce à la poursuite de cette étude prospective nous allons pouvoir dresser un tableau clair sur les résultats des patients associés à ces pratiques concrètes de traitement. »
Principales conclusions tirées des données de base :
- Les patients européens à risque élevé ont plus souvent suivi une anticoagulothérapie que les patients asiatiques.
- Un plus grand nombre de patients européens avait un score CHADS2 >/=2 (61 % comparé à 45 % en Asie), reflétant une population FA présentant un risque plus élevé d'AVC.
- Parmi les patients à qui une anticoagulothérapie a été recommandée, conformément aux directives existantes, les AVK ont été prescrits à 69,1 % des patients européens et à seulement 47,9 % des patients asiatiques, mettant en évidence des différences considérables dans le recours aux traitements de prévention des AVC.
- Les AVK ont été prescrits à plus de la moitié des patients européens à faible risque (54,9 %) (score CHADS2 = 0) et à environ un tiers des patients asiatiques (30,5 %).
- Les femmes étaient moins susceptibles de suivre une anticoagulothérapie malgré des preuves actuelles démontrant un risque accru d'AVC.
- 60,5 % des femmes avaient un score CHADS2 >/=2 par rapport à 51,2 % des hommes. Avec une évaluation plus détaillée (CHA2DS2-VASc), qui inclut le sexe féminin comme étant un facteur de risque d'AVC, presque toutes les femmes présentaient un risque élevé (score>/=2) : 95,8 % par rapport à 70,5 % pour les hommes
- D'après les scores de risque CHA2DS2-VASc, les femmes présentant un risque élevé et modéré d'AVC sont insuffisamment traitées par rapport aux hommes avec le même type de risque.
- Parmi les patients à risque élevé :
- 57 % des femmes par rapport à 62 % des hommes ont suivi une anticoagulothérapie sur la base d'un risque CHA2DS2-VASc >/=2.
- 62 % des hommes et des femmes ont suivi une anticoagulothérapie sur la base d'un risque CHADS2 >/=2
- Parmi les patients présentant un risque modéré, 40 % des femmes par rapport à 52 % des hommes ont suivi une anticoagulothérapie sur la base d'un risque CHA2DS2-VASc =1.
- 50 % des femmes par rapport à 56 % des hommes ont suivi une anticoagulothérapie sur la base d'un risque CHADS2 = 1.
- Environ 43 % des personnes dans chaque groupe à faible risque d'AVC (CHADS2 =0) ont suivi une anticoagulothérapie.
- 40 % des hommes présentant un risque « véritablement » faible (CHA2DS2-VASc=0) ont suivi une anticoagulothérapie (avec ou sans antiagrégant plaquettaire – AP) ; aucune femme n'était classée dans la catégorie « véritablement » faible.
- Les patients les plus âgés présentant un score élevé d'AVC sont les moins susceptibles de recevoir des AVK en dépit du risque accru d'AVC en vieillissant.
- Parmi les patients avec un score CHADS2 >/=2, l'utilisation d'AVK (avec ou sans AP) était la plus importante dans la tranche d'âge 65-74 ans (66,5 %) et la moins importante dans la tranche d'âge 75 ans et plus (60,4 %).
- Parmi les patients avec un score CHADS2 =1, la tranche d'âge 65-74 ans était plus susceptible de recevoir des anticoagulants que les patients âgés de 75 ans et plus (57,5 % par rapport 50,4 %).
- Les patients FA souffrant d'un dysfonctionnement rénal qui s'aggrave semblent plus susceptibles de suivre une bithérapie associant AVK et AP.
- 33,0 % des patients de la cohorte 1 souffrent d'un certain niveau de dysfonctionnement rénal (allant de léger à insuffisance rénale).
- Environ la moitié (48,2 %) des patients FA avec un niveau quelconque de trouble rénal a été traitée avec uniquement des AVK, alors que 11,7 % ont suivi une bithérapie (AVK + AP).
- Avec l'aggravation du dysfonctionnement rénal, la monothérapie à base d'AVK a baissé de 48,0 %, chez les patients avec une fonction rénale normale, à 34,1 % chez les insuffisants rénaux. L'utilisation de la bithérapie, AVK + AP, est passée de 9,9 % à 26,8 % entre ces deux groupes.
- L'anticoagulothérapie n'est pas prescrite de façon constante pour toutes les catégories de FA, malgré des directives la recommandant pour tous les patients à risque élevé, indépendamment du type de FA.
- Les AVK étaient moins souvent prescrits chez les patients souffrant d'une FA paroxystique (définie comme étant des épisodes récurrents qui se résorbent d'eux-mêmes en moins de sept jours) que chez les patients souffrant d'une FA persistante ou permanente (42 % par rapport à 51,2 % et 56,6 %, respectivement).
- Comparés à la population FA générale, les patients avec des antécédents de SCA étaient plus susceptibles de recevoir un traitement antiplaquettaire avec ou sans AVK.
- 9,9 % des patients de la cohorte 1 ont des antécédents de SCA.
- Les patients avec des antécédents de SCA étaient plus susceptibles de recevoir des AVK en monothérapie (29,4 %), en dépit de recommandations pour une bithérapie associant AVK et AP pendant au moins 3 à 6 mois. 23,8 % des patients ont suivi une bithérapie AVK plus un AP et 23,7 % ont reçu un AP uniquement.
- Même si les directives de la SEC ne changent pas en présence d'une endoprothèse antérieure, les patients avec une endoprothèse étaient plus susceptibles de recevoir une bithérapie (31,0 % par rapport à 24,1 % des patients sans endoprothèse).
- Les tendances de traitement des patients SCA sans endoprothèse antérieure sont similaires à celles de la population FA générale. Cela semble indiquer que les directives de la SCE sont plus fréquemment respectées pour les patients SCA avec une endoprothèse que pour ceux sans endoprothèse.
Le TRI présentera ses données de résultats de 12 mois de suivi, tirées du registre GARFIELD au cours des prochaines sessions scientifiques 2012 de l'American Heart Association, à Los Angeles, Californie. Les recrutements pour la seconde cohorte du registre GARFIELD ont commencé le 5 octobre 2011. Les données de base de cette cohorte seront également disponibles à la fin de cette année.
À propos de GARFIELD
Le registre GARFIELD est une étude multicentrique d'observation d'hommes et de femmes souffrant d'une FA récemment diagnostiquée et d'un ou de plusieurs autres facteurs de risque d'AVC. Le registre va suivre prospectivement 50 000 patients avec un diagnostic récent de FA, originaires d'au moins 1000 centres répartis dans 50 pays, dans les Amériques, en Europe de l'Ouest et de l'Est, en Asie, en Afrique et en Australie.
GARFIELD est le plus important registre prospectif de patients souffrant de FA et courant un risque d'AVC. À partir d'un groupe de patients représentatif et diversifié, l'objectif est de décrire le véritable fardeau de cette maladie et de fournir des perspectives sur l'impact des complications thromboemboliques et hémorragiques, sur les tendances de traitement antithrombotiques et sur les possibilités d'amélioration des résultats cliniques. Le but ultime est d'aider les médecins et les systèmes de santé à adopter les innovations de façon appropriée afin de garantir les meilleurs résultats, pour les patients et les populations.
Quatre caractéristiques clés de l'étude garantissent une description complète et représentative de la FA :
- Séquence de cinq cohortes de 10 000 patients prospectifs, facilitant les comparaisons de périodes discrètes et décrivant l'évolution des traitements et des résultats.
- Des sites d'investigation sélectionnés au hasard, à partir de contextes nationaux de soins pour la FA choisis avec soin, afin que la population de patients recrutés soit représentative.
- Le recrutement de patients diagnostiqués consécutifs pour éliminer tout parti pris potentiel dans la sélection.
- Au moins deux ans de suivi après le diagnostic pour créer une base de données d'événements cliniques et de changements de traitement.
Les patients recrutés ont été diagnostiqués avec une FA non valvulaire au cours des six dernières semaines. Ils présentent également au moins un facteur de risque supplémentaire d'AVC et sont candidats à une anticoagulothérapie pour éviter les caillots sanguins précurseurs des AVC. L'identification des patients présentant un ou plusieurs facteurs de risque d'AVC dépendra du jugement clinique des investigateurs. Les patients seront inclus qu'ils suivent une anticoagulothérapie ou non, afin que les stratégies de traitement et les échecs, actuels et futurs, puissent être bien compris par rapport au profil de risque d'AVC des patients et aux comorbidités.
Les données seront collectées au cours d'une période de six ans et incluront les résultats suivants : AVC thromboembolique, accidents ischémiques transitoires (AIT ou mini-attaques), caillots sanguins affectant d'autres parties du corps, hémorragies, continuation de la thérapie, taux et raison de l'arrêt de la thérapie, consultations médicales et hospitalisations, besoins pour des interventions électives urgentes, morbidité cardiovasculaire et mortalité toutes causes confondues.
Parmi les patients suivant une anticoagulothérapie, les données supplémentaires de résultats incluront la fréquence et le calendrier du suivi nécessaire pour maintenir une bonne innocuité et efficacité de l'anticoagulation ainsi que les interventions requises pour gérer les complications associées à ce type de thérapie.
Le registre GARFIELD est financé par une bourse de recherche sans restrictions de Bayer Pharma AG.
À propos du fardeau de la FA
Jusqu'à deux pourcent de la population mondiale souffre de FA. Plus de 6 millions d'européens sont atteints de cette forme d'arythmie et on estime que sa prévalence aura au moins doublé d'ici à 2050 compte tenu du vieillissement de la population. Environ 4,5 millions de personnes dans l'Union Européenne et 2,2 millions de personnes aux États-Unis souffrent d'une FA. On estime que d'ici à 2014, plus de 12 millions de personnes dans la région Asie-Pacifique souffriront de la FA.[1],[2],[3],[4] La FA quintuple le risque d'AVC et une AVC sur cinq est imputable à cette forme d'arythmie. Les accidents ischémiques cérébraux associés à la FA sont souvent mortels et les patients qui survivent sont souvent atteints de séquelles graves et sont plus susceptibles de subir une récidive que les patients victimes d'un AVC pour d'autres raisons. Par conséquent, le risque d'un décès imputable à un AVC provoqué par une FA double et le coût des soins augmente de 50 %.[5] La condition survient lorsque des parties des oreillettes émettent des signaux électriques non coordonnés aboutissant à ce que les chambres pompent trop rapidement ou de manière irrégulière, de ce fait ne permettant pas au sang d'être pompé complètement à l'extérieur des oreillettes.[6] Par conséquent, le sang peut s'accumuler et provoquer une thrombose, qui est la première cause de mortalité dans les pays développés et dans ceux en développement.
Si un caillot sanguin sort de l'oreillette gauche, il est susceptible d'aller se loger dans une artère dans d'autres parties du corps, en particulier dans le cerveau. Un caillot sanguin dans une artère située dans le cerveau provoque un AVC. En effet, quatre-vingt-douze pourcent des AVC mortels sont causés par des thromboses.[7] Les personnes atteintes de FA présentent un risque élevé d'insuffisance cardiaque, de fatigue chronique et d'autres problèmes du rythme cardiaque. [8],[9] Les AVC représentent une cause majeure d'handicap à long terme dans le monde entier ; chaque année 5 millions de victimes deviennent handicapées de façon permanente.[10]
À propos du Thrombosis Research Institute (TRI)
Le TRI est une fondation caritative et de recherche pluridisciplinaire qui se consacre à l'étude de la thrombose et de ses troubles afférents. La mission du TRI consiste à proposer des activités de rechercher et d'éducation de très haut niveau dans le domaine de la thrombose ainsi qu'à mettre au point de nouvelles stratégies afin de prévenir et traiter cette pathologie, en vue d'améliorer la qualité des soins, de faire avancer les résultats cliniques et de réduire les coûts des soins de santé. Le TRI appartient à l'organisation University College London Partners Academic Health Science System.
Pour plus de renseignements, veuillez consulter http://www.tri-london.ac.uk/garfield.
Contact presse
Michael DiSalvo
Ogilvy Public Relations
Tél. : +1-646-318-6012
[1] Jamil-Copley S; Kanagaratnam P. (12/6/10). Stroke in atrial fibrillation-hope on the horizon? J R SOC INTERFACE. 8/16/12. Disponible en consultant : http://rsif.royalsocietypublishing.org/content/7/Suppl_6/S765.full,
[2] The Lancet Neurology. Stroke prevention: getting to the heart of the matter. 8/16/12. Disponible en consultant :
http://www.atrialfibrillation.org.uk/files/file/Articles_Medical/Lancet%20Neurology-%20getting%20to%20the%20heart%20of%20the%20matter.pdf
[3] Thrombosis Advisor. Thrombosis Facts. 8/16/12. Disponible en consultant : http://www.thrombosisadviser.com/en/resources/thrombosis-facts.php
[4] Chinese Medical Journal 2004 ; 117 ( 12) : 1763-176. Disponible en consultant : http://dronedarone-atrial-fibrillation-pressoffice.com/sites/default/files/event-document/af_in_the_asia-pacific_region.pdf
[5] European Society of Cardiology. Guidelines for the Management of Atrial Fibrillation. 8/16/12. http://eurheartj.oxfordjournals.org/content/early/2010/09/25/eurheartj.ehq278.full
[6] National Heart Lung and Blood Institute. What is Atrial Fibrillation. 8/16/12 Disponible en consultant : http://www.nhlbi.nih.gov/health/dci/Diseases/af/af_what.html
[7] Thrombosis Research Institute. About Thrombosis.8/16/12. Disponible en consultant :
http://www.tri-london.ac.uk/about.asp
[8] Rockson SG, Albers GW. Comparing the guidelines: anticoagulation therapy to optimize stroke prevention in patients with atrial fibrillation. J Am Coll Cardiol 2004;43(6):929-35.
[9] American Heart Association. Why is AF a Problem?. 8/16/12. Disponible en consultant : http://www.heart.org/HEARTORG/Conditions/Arrhythmia/AboutArrhythmia/Why-is-AF-a-Problem_UCM_423776_Article.jsp.
[10] World Heart Foundation. The Global Burden of Stroke. 8/16/12. Disponible en consultant : http://www.world-heart-federation.org/cardiovascular-health/stroke/
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