Succès de la protestation des consommateurs : des sociétés productrices de chocolat participent aux débats autour des revenus des cultivateurs de cacao
BERLIN, December 4, 2015 /PRNewswire/ --
Pour la première fois, des entreprises productrices de chocolat se sont engagées à participer à un calcul portant sur le montant d'un revenu garantissant l'existence des cultivateurs de cacao et de leurs familles. Ce faisant, l'industrie du chocolat répond à une attente centrale de Make Chocolate Fair!. La campagne considère un tel calcul comme une étape importante dans le développement de mesures efficaces de lutte contre la pauvreté. Lors de la remise de 123 000 signatures à l'Association des industries de la chocolaterie, biscuiterie et confiserie de l'UE (CAOBISCO) à Bruxelles, la directrice de cette dernière a promis que les sociétés productrices de chocolat accentueront leurs efforts dans la lutte contre le travail des enfants. La campagne a annoncé qu'elle serait particulièrement attentive à la question de savoir si ces promesses seront suivies de faits.
« Que l'industrie chocolatière se penche désormais sérieusement sur la question d'un revenu garantissant l'existence des cultivateurs de cacao et de leurs familles représente un grand succès pour notre campagne et pour les cultivateurs de cacao du monde entier », explique Evelyn Bahn, coordinatrice de la campagne INKOTA de Make Chocolate Fair!. Sabine Nafziger, directrice de CAOBISCO, n'a pas donné de précisions sur le délai concret pour élaborer les fondements du calcul, ni sur les sociétés de fabrication du chocolat participantes. « Si les sociétés productrices de chocolat souhaitent vraiment accentuer la lutte contre le travail des enfants, elles doivent combattre la pauvreté des familles de cultivateurs de cacao. Cela signifie aussi que les cultivateurs de cacao doivent pouvoir profiter d'un prix équitable », exige Bahn. Selon elle, un calcul transparent du revenu garantissant l'existence des cultivateurs et de leurs familles représente une base essentielle dans ce sens.
Comme outil de certification et de traçabilité de cacao équitable, Nafziger a fait référence au développement de la norme européenne CEN/ISO. Pour Bahn, ce processus revêt une utilité majeure : « La question de savoir à quel niveau vont être fixés les critères de la norme CEN/ISO reste toutefois ouverte. Cette norme ne doit pas chuter en-dessous des standards existants de Fairtrade, UTZ et Rainforest Alliance. » Tant qu'aucune norme européenne n'existe pas, les sociétés productrices de chocolat doivent faire certifier le cacao par des systèmes existants.
« Make Chocolate Fair! a réussi à faire enfin entendre aux sociétés productrices de chocolat les voix critiques des consommateurs européens », dit Bahn.
Photos de la remise des signatures
Evelyn Bahn, coordinatrice de la campagne Make Chocolate Fair! : +49-(0)177-32-43-408, [email protected]
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