LONDRES, July 21, 2016 /PRNewswire/ --
La Royal African Society (RAS) a organisé hier une conférence intitulée « Japon & Afrique : un nouveau type de relations ? », en association avec le gouvernement du Japon. Cet évènement s'est déroulé en amont de la 6e conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Tokyo International Conference on African Development ou TICAD VI), le premier sommet TICAD jamais organisé en Afrique qui aura lieu à Nairobi, au Kenya, les 27 et 28 août.
(Photo: http://photos.prnewswire.com/prnh/20160720/391506 )
(Photo: http://photos.prnewswire.com/prnh/20160720/391507 )
En effet l'accompagnement historique du Japon et d'autres partenaires du développement permettent aujourd'hui au continent africain de passer d'un statut de dépendance à un statut d'autonomie.
La conférence a fait intervenir deux experts dans le domaine du développement international qui ont discuté de l'avenir de l'Afrique. Akihiko Tanaka, professeur à l'université de Tokyo et ancien président du JICA (Japan International Cooperation Agency), a participé à une discussion avec M. Charles O. Boamah, directeur financier et vice-président de la Banque africaine de développement.
M. Tanaka considère que les pays africains devraient jouer un rôle incontournable pour le Japon dans les décennies à venir, en tant que partenaires toujours plus importants et qui représentent un énorme potentiel commercial.
Pendant son discours, M. Tanaka a présenté son plan en quatre points pour l'Afrique :
Professor Tanaka a déclaré : « Habituellement, lorsque l'on entend parler de l'Afrique, il est rare que l'on pense au Japon et de même lorsque l'on pense au Japon il est rare que l'on fasse le lien avec l'Afrique. En fait, le Japon et l'Afrique travaillent en étroite collaboration depuis des décennies - et nous nous rapprochons de plus en plus.
"Nous avons besoin de renforcer le cap de développement de l'Afrique dans la première décennie du 21e siècle - en optimisant les capacités humaines, en développant les infrastructures et en encourageant le secteur privé dans le but de faire progresser les investissements. Pour y parvenir, nous avons besoin de redoubler nos efforts pour faire face à la baisse des prix de certains produits de base comme le pétrole, renforcer les soins de santé primaires et juguler les courants d'extrémisme violent qui se sont infiltrés dans certaine régions de l'Afrique. »
Charles Boamah a déclaré : « Les priorités doivent être les suivantes : apporter éclairage et électricité à l'Afrique, faire face au déficit énergétique ; nourrir l'Afrique, en étudiant l'ensemble de la chaîne alimentaire et en améliorant la productivité dans l'agriculture ; industrialiser l'Afrique, en remédiant à sa faible contribution aux échanges industriels ; intégrer l'Afrique, en améliorant le commerce intra-régional ; et enfin améliorer la qualité de vie des Africains en termes de travail et de compétences.
Ces objectifs doivent être atteints selon les principes qui sous-tendent la TICAD , à savoir appropriation et partenariat. La TICAD et le Japon ont toujours reconnu que le développement commence avec l'appropriation du processus par les Africains, avec le soutien de nos partenaires et amis. »
Le Japon est désormais engagé depuis plus de vingt ans dans la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique, dans le cadre de partenariats de collaboration. Ce partenariat a pour volonté de permettre à l'Afrique de s'approprier son propre avenir et de maintenir les engagements de la communauté internationale.
NOTES
1. La RAS est la principale organisation africaine britannique d'envergure internationale. Fondée y a plus d'un siècle, elle favorise une meilleure compréhension de l'Afrique au Royaume-Uni et à travers le monde.
2. La TICAD est une conférence organisée tous les trois ans au Japon dont l'objectif est de promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les leaders africains et leurs partenaires dans le domaine du développement. Depuis sa création en 1993, elle joue un rôle évolutif dans l'engagement à long terme du Japon pour la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique par le biais de partenariats.
3. Le JICA est un organisme d'État qui coordonne l'aide officielle au développement (official development assistance ou ODA) pour le gouvernement du Japon. Sa mission consiste à favoriser la croissance économique et sociale dans les pays en voie de développement et à promouvoir la coopération internationale.
4. La Banque africaine de développement (African Development Bank ou AfDB) est une institution financière de développement multilatéral dont l'objectif principal est de promouvoir un développement économique et des progrès sociaux durables dans les pays africains. Cette banque compte 80 pays membres, dont le Japon.
Share this article