Un nouveau rapport d'experts informe les décideurs européens sur les changements cruciaux nécessaires à l'amélioration du diagnostic et de la prise en charge de l'ICD
CHERTSEY, Angleterre, April 19, 2013 /PRNewswire/ --
L'Infection à Clostridium difficile (ICD), maladie potentiellement mortelle, est l'une des infections nosocomiales les plus fréquentes[1]
Une action urgente est nécessaire dans le but d'améliorer le diagnostic et la prise en charge de l'ICD, qui est la principale cause de diarrhée nosocomiale dans les pays industrialisés.[2] Dans un rapport publié aujourd'hui à l'occasion d'une réunion organisée par l'European Healthcare and Hospital Federation (HOPE), des experts de toute l'Europe mettent en évidence les lacunes actuelles dans la prise en charge de l'ICD et décrivent les étapes nécessaires pour y remédier.
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Les patients hospitalisés atteints d'ICD sont jusqu'à trois fois plus susceptibles de mourir à l'hôpital (ou dans le mois suivant l'infection) que ceux non affectés par l'ICD.[3],[4] En outre, l'ICD a un impact énorme sur les systèmes de santé et le séjour à l'hôpital des patients infectés peut être prolongé de 1 à 3 semaine(s),[5],[6],[7] ce qui représente un coût supplémentaire pouvant atteindre 14 000 EUR, par rapport aux patients non affectés par l'ICD.[8] La fréquente des cas d'ICD en Europe varient considérablement.[9],[10],[11],[12],[13] Cependant, l'incapacité à détecter les cas d'ICD mène à une confusion au sujet de l'incidence réelle de cette infection nosocomiale. Une étude complète et récente de cette incidence a été menée en Espagne en 2010 et a montré que deux tiers des cas d'ICD étaient associés à un diagnostic inexistant ou erroné.[14]
Le rapport sur l'ICD en Europe, rédigé par un groupe d'éminents experts européens en maladies infectieuses avec le soutien d'Astellas Pharma Europe Ltd., montre comment l'ICD menace la sécurité des patients et la qualité des soins fournis. Ce rapport établit des recommandations destinées à améliorer la prise en charge de l'ICD, dans le cadre des initiatives politiques actuelles de l'UE, qui appellent à une plus grande sensibilisation aux signes et symptômes de l'ICD afin d'augmenter le taux de dépistage et de diagnostic, ainsi qu'à une amélioration de la connaissance et du respect des lignes directrices relatives au traitement et au contrôle de l'ICD. Le rapport expose également le cas de la mise en place de systèmes de surveillance au niveau national dans tous les États membres ainsi que celui de la généralisation de l'éducation et de la sensibilisation des patients.
« Il est essentiel que les gouvernements considèrent la prise en charge de l'ICD comme un indicateur clé de la sécurité des patients et de la qualité des soins, et veillent à ce que des systèmes robustes soient mis en place pour y faire face », a commenté le Professeur Mark Wilcox, professeur de microbiologie médicale à l'université de Leeds et co-auteur du rapport sur l'ICD en Europe. « L'ICD est un problème dans les hôpitaux et les établissements de soins infirmiers et peut représenter une ponction importante sur les ressources de santé. Je suis convaincu que la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent rapport contribuera à améliorer la reconnaissance de l'ICD et conduira par la suite à une réduction de son incidence et de son impact sur la vie des patients. »
Le rapport identifie un certain nombre de raisons pour lesquelles l'ICD n'est pas correctement prise en charge. Dans de nombreux pays, il existe un niveau insuffisant de prise de conscience de l'ICD parmi les médecins et les autres professionnels de santé, ce qui résulte en un nombre insuffisant de diagnostics. En pratique, le traitement est alors retardé ou omis, conduisant à une augmentation de la morbidité et à des complications dans le traitement des maladies coexistantes. Des mesures proactives de contrôle des infections peuvent également être retardées, ce qui risque d'entraîner l'apparition de nouveaux cas. En outre, un tiers des pays européens seulement disposent d'un algorithme de test diagnostique recommandé au niveau national pour l'ICD,[15] le dépistage dans les établissements de soins infirmiers et au sein de la communauté soignante étant particulièrement limité.
« Nous nous félicitons de ce rapport et de ses recommandations visant à améliorer la prise en charge des patients atteints d'ICD », a déclaré Pascal Garel, directeur général de l'European Hospital and Healthcare Federation (HOPE). « Les infections nosocomiales et en particulier l'ICD - une infection parmi les plus importantes en Europe - revêtent une importance primordiale pour les hôpitaux. Nous avons des solutions et des bonnes pratiques. L'objectif est maintenant d'intensifier nos efforts afin de promouvoir celles-ci dans toute l'Europe pour lutter contre les infections nosocomiales et réduire le fardeau qu'elle représentent pour les hôpitaux et les patients européens. »
Un exemplaire complet du rapport et de ses recommandations est disponible à l'adresse http://www.epgonline.org/anti-infectives-knowledge-network/index.cfm.
NOTES À L'INTENTION DES RÉDACTEURS
Les auteurs du rapport « The CDI in Europe » (l'ICD en Europe) se penchent essentiellement sur la conduite du changement au niveau des politiques, dans le but de traduire la recherche sur l'ICD en réponses politiques significatives visant à aider, à sensibiliser à l'ICD, à améliorer et à normaliser la surveillance et le dépistage microbiologique, à promouvoir une meilleure norme de soins pour la prise en charge de l'ICD en Europe (y compris le dépistage, la thérapie et le contrôle et la prévention des infections) et, enfin, à améliorer l'évolution de l'état de santé des patients.
Cet effort n'est pas destiné à dupliquer les projets importants du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (CEPCM), à savoir le projet de réseau de surveillance européen de l'ICD (ECDIS-Net), financé par le CEPCM, et de la Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ESCMID), mais plutôt à compléter les travaux en cours dans les cercles académiques et à étendre la portée des résultats de ces derniers et d'autres initiatives importantes.
À propos de l'Infection à Clostridium difficile (ICD)
L'ICD est une maladie grave causée par l'infection de la muqueuse interne du côlon par la bactérie C. difficile. Cette bactérie produit des toxines qui entraîne une inflammation du côlon, des diarrhées et, dans certains cas, le décès.[16] Les patients développent généralement une ICD après la prise d'antibiotiques à large spectre qui perturbent la flore intestinale, ce qui permet à la bactérie C. difficile de s'épanouir.[16],[17] Le risque d'apparition et de récurrence de l'ICD est particulièrement élevé chez les patients âgés de 65 ans et plus.[18] La récurrence de l'ICD concerne jusqu'à 25 % des patients dans les 30 jours suivant le traitement initial mené selon les thérapies actuelles.[19],[20],[21] L'ESCMID a identifié cette récurrence comme le problème le plus important dans le traitement de l'ICD.[22]
À propos de l'HOPE
L'European Hospital and Healthcare Federation (HOPE), est une organisation internationale à but non lucratif créée en 1966. L'HOPE représente les associations hospitalières nationales publiques et privées ainsi que les propriétaires d'hôpitaux, qu'il s'agisse de fédérations d'autorités locales et régionales ou de services de santé nationaux. Aujourd'hui, l'HOPE est constituée de 34 organisations provenant des 27 États membres de l'Union européenne, de Suisse et de la République de Serbie. La mission de l'HOPE est de promouvoir l'amélioration de la santé des citoyens dans toute l'Europe ainsi qu'un haut niveau de soins hospitaliers, et de favoriser une efficacité empreinte d'humanité dans l'organisation et le fonctionnement des services hospitaliers et de soins de santé. Pour tout complément d'information sur l'HOPE, veuillez consulter le site http://www.hope.be/.
À propos d'Astellas Pharma Europe Ltd.
Basée au Royaume-Uni, Astellas Pharma Europe Ltd. est le siège européen de la société Astellas Pharma Inc., dont le siège social est situé à Tokyo. Astellas est une société pharmaceutique qui se consacre à l'amélioration de la santé de la population mondiale en proposant des produits pharmaceutiques innovants et fiables. L'organisation est déterminée à devenir une société internationale en alliant des capacités exceptionnelles en matière de recherche et développement et de marketing, ainsi qu'en continuant à se développer sur le marché pharmaceutique mondial. Astellas Pharma Europe Ltd. est responsable de 21 bureaux affiliés situés en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, d'un site de R&D et de trois usines de fabrication. La société emploie environ 4 300 personnes dans ces trois régions. Pour tout complément d'information sur Astellas Pharma Europe Ltd., veuillez consulter le site http://www.astellas.eu/.
Références
[1] Ananthakrishnan AN. Clostridium difficile infection: epidemiology, risk factors and management (L'infection à Clostridium difficile : épidémiologie, facteurs de risques et prise en charge). Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2011 ; 8:17-26.
[2] Crobach MJ, et al. European Society of Clinical Microbiology and Infectious Disease (ESCMID): treatment guidance document for Clostridium difficile-infection (CDI) (Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ESCMID) : guide pour l'examen des données et les recommandations pour le diagnostic de l'infection à Clostridium difficile (ICD)). Clinical Microbiology and Infection 2009 ; 15:1053-1066.
[3] Oake N, et al. The effect of hospital-acquired Clostridium difficile infection on in-hospital mortality (L'impact de l'infection nosocomiale à Clostridium difficile sur la mortalité en milieu hospitalier). Arch Intern Med 2010 ; 170:1804-10.
[4] Hensgens MP, et al. All-Cause and disease-specific mortality in hospitalized patients with Clostridium difficile infection: a Multicenter Cohort Study (Mortalité toutes causes confondues et spécifique à la maladie chez les patients hospitalisés pour une infection à Clostridium difficile : étude de cohorte multicentrique. Clin Infect Dis 2013 ; 56:1108-16.
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[6] Wilcox MH, et al. Financial burden of hospital-acquired Clostridium difficile infection (Charge financière de l'infection nosocomiale à Clostridium difficile). J Hosp Infect. 1996 ; 34:23-30.
[7] Dubberke MD, Wertheimer AI. Review of current literature on the economic burden of Clostridium difficile infection (Examen de la littérature actuelle sur le fardeau économique de l'infection à Clostridium difficile). Infect Control Hosp Epidemiol. 2009 ; 30:57-66.
[8] Magalini S, et al. An economic evaluation of Clostridium difficile infection management in an Italian hospital environment (Une évaluation économique de la prise en charge de l'infection à Clostridium difficile dans un environnement hospitalier italien). Eur Rev Med Pharmacol Sci 2012 ; 16:2136-41.
[9] Bauer MP, et al. Clostridium difficile infection in Europe: a hospital-based survey (L'infection à Clostridium difficile en Europe : une étude en milieu hospitalier). Lancet. 2011 ; 377:63-73.
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[11] Søes L, et al. The emergence of Clostridium difficile PCR ribotype 027 in Denmark - a possible link with the increased consumption of fluoroquinolones and cephalosporins? (L'émergence du ribotype 027 de Clostridium difficile au Danemark - un lien possible avec l'augmentation de la consommation de fluoroquinolones et de céphalosporines ?) Euro Surveillance. 2009 ; 14:19176.
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[13] Vonberg RP, Schwab F, Gastmeier P. Clostridium difficile in discharged inpatients, Germany (Clostridium difficile chez les patients sortant des hôpitaux en Allemagne). Emerging Infectious Diseases. 2007 ; 13:179-80.
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[15] Notermans DW, et al. Enhancing laboratory capacity for Clostridium difficile detection in Europe (Abstract P2286) (Renforcement des capacités des laboratoires pour la détection de Clostridium difficile en Europe (Résumé P2286)). Clin Micro Infect 2012 ; 18 Suppl s3: 671.
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[17] Kelly CP, et al. Clostridium difficile infection (L'infection à Clostridium difficile). Ann Rev Med. 1998 ; 49:375-390.
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[19] Bouza E, et al. Results of a phase III trial comparing tolevamer, vancomycin and metronidazole in patients with Clostridium difficile-associated diarrhoea (Résultats d'un essai de phase 3 comparant le tolevamer, la vancomycine et le métronidazole chez les patients souffrant de diarrhée associée au Clostridium difficile). Clin Micro Infect. 2008 ; 14(Suppl 7):S103-4.
[20] Lowy I, et al. Treatment with Monoclonal Antibodies against Clostridium difficile Toxins (Traitement par anticorps monoclonaux dirigés contre les toxines du Clostridium difficile). N Engl J Med. 2010 ; 362;3:197-205.
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[22] Bauer MP, et al. European Society of Clinical Microbiology and Infectious Disease (ESCMID): treatment guidance document for Clostridium difficile-infection (CDI) (Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ESCMID) : un guide de traitement pour l'infection à Clostridium difficile (ICD)). Clin Microbiol Infect. 2009 ; 15:1067-79.
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