Les cellules souches, nouvel espoir pour les patients atteints du syndrome de Parry-Romberg
- Publication dans les « Annales de chirurgie plastique » d'une étude menée par les Dr Ko et Dr Choi du Asan Medical Center et le Dr Ra du RNL Stem Cell Technology Institute
SÉOUL, Corée du Sud, 1 septembre 2012 /PRNewswire/ -- Dans le cadre d'une étude clinique importante, plusieurs scientifiques du RNL Stem Cell Technology Institute ont démontré que la transplantation des cellules souches du patient lui-même (« autologue ») pouvait considérablement améliorer la capacité des chirurgiens plastiques en matière de chirurgie réparatrice de maladies. Dans l'édition de septembre 2012 du prestigieux journal international de chirurgie plastique, Annals of Plastic Surgery (69:3) (Annales de chirurgie plastique), des chercheurs ont publié une étude contrôlée sur le pouvoir des cellules souches, en décrivant une avancée majeure chez les patients atteints du syndrome de Parry-Romberg. On dénombre, rien qu'aux États-Unis, plus de 200 000 individus souffrant de cette maladie tragique et invalidante. Les symptômes présentés par ces malades en l'absence de traitement se manifestent par une lente perte de contrôle, suivie d'une paralysie du visage, et dans certains cas de la bouche voire des yeux. La plupart des patients atteints du syndrome de Parry-Romberg voient apparaître ces symptômes entre l'âge de cinq (5) et quinze (15) ans. Il n'existe « aucun remède », selon l'Institut national des désordres neurologiques et attaques, qui fait partie des Instituts nationaux américains de santé. À ce jour, les traitements ont consisté à patienter jusqu'à ce que la maladie ralentisse, pour ensuite transplanter de la graisse au niveau du visage du patient, renforcer les os de la face, et recourir à une chirurgie microvasculaire afin d' « installer » un fragment libre de peau.
Bien qu'elle constitue la seule solution pour les patients atteints de cette maladie, et les patients atteints de troubles similaires, la greffe de graisse n'est tout au plus qu'une solution temporaire, qui ne soulage en rien la douleur ressentie par ces patients, et peut même résulter en une augmentation de la douleur en cas de rejet de la greffe. Ainsi, un certain nombre de chirurgiens plastiques, d'ingénieurs, et d'autres acteurs effectuent des recherches depuis plusieurs années dans l'espoir de trouver une solution présentant des effets à plus long terme, voire le moyen de combattre les symptômes de la maladie de manière prolongée.
Les Dr Kyeung-Suk Ko et Jong-Woo Choi ont dirigé une équipe de recherche sous la conduite du Dr Jeong-chan Ra, du RNL Stem Cell Technology Institute, qui pourrait bien avoir abouti, pour la première fois, à un outil en faveur des chirurgiens plastiques susceptible de constituer une telle solution : les cellules souches du patient lui-même. Dans cette étude contrôlée, l'équipe a procédé à l'ablation sans douleur de quelques onces de graisse sur un groupe de patients atteints du syndrome de Parry-Romberg, et récolté les cellules souches issues de cette graisse des patients, à savoir des cellules génétiquement identiques aux cellules du corps du patient et capables de se « concentrer » sur l'inflammation et la maladie, et qui produisent des effets considérables sur les symptômes du patients et sur la maladie elle-même. Dans cette étude, les patients du groupe « traité » ont reçu des cellules souches en excès de plusieurs millions (par utilisation de la technologie brevetée de l'équipe, dont la sécurité a fait l'objet de nombreuses publications). Les résultats observés sur ces patients, grâce au recours aux cellules souches en plus des thérapies habituelles de traitement, ont été mesurés par rapport aux greffes traditionnelles de micrograisse effectuées sur le groupe de contrôle n'ayant pas reçu de cellules souches.
Découverte décrite par beaucoup comme révolutionnaire, l'équipe a observé que les patients ayant reçu leurs propres cellules souches mésenchymateuses « adultes » ont démontré une amélioration inouïe de l'efficacité des traitements. Les greffons graisseux, souvent « résorbés » dans la peau des patients peu après qu'ils aient été placés, ont présenté un risque de disparition de 50% moins élevé en présence de cellules souches (20,59% contre 46,81%).
Cette étude a été approuvée par l'Organisme gouvernemental de contrôle pharmaceutique et alimentaire coréen, l'IRB institutionnel du Asan Medical Center, et a été revue par des pairs avant d'être autorisée à paraître dans la célèbre publication de chirurgie plastique, portant l'intitulé : « Clinical application of human adipose tissue-derived mesenchymal stem cells in progressive hemifacial atrophy (Parry-Romberg Disease) with microfat grafting techniques using three-dimensional computed tomography and three-dimensional camera » (Application clinique de cellules souches mésenchymateuses dérivées de tissus adipeux humains dans l'atrophie hémifaciale progressive (Maladie de Parry-Romberg) par techniques de greffe de micrograisse utilisant une tomographie par ordinateur en trois dimensions ainsi qu'une caméra en trois dimensions). Ont compté parmi les auteurs et les chercheurs : Koh KS, Oh TS, Kim H, Chung IW, Lee KW, Lee HB, Park EJ, Chung JS, Shin IS, Ra JC, Choi JW. La presse et les personnes intéressées peuvent consulter l'article à l'adresse : http://journals.lww.com/annalsplasticsurgery/Abstract/2012/09000/Clinical_Application_of_Human_Adipose.22.aspx. Son identifiant à la National Library of Medicine est PMID:22878516.
Son auteur principal, le Dr Ra a déclaré : « Nous considérons qu'il s'agit du franchissement d'une étape considérable pour les patients atteints du syndrome de Parry-Romberg, et nous nous attendons à voir la transplantation de cellules souches autologues devenir un procédé standard de soin pour le traitement de ces patients. La prochaine étape consiste à tester l'efficacité des nombreuses manières dont les cellules souches issues du corps d'adultes amélioreront la qualité de vie des malades, voire permettront d'identifier des remèdes à de nombreuses maladies rares. »
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