Une conférence à Bruxelles défend la vigilance de la presse roumaine vis-à-vis du pouvoir judiciaire
BRUXELLES, March 29, 2013 /PRNewswire/ --
Au cours d'une conférence se déroulant à Bruxelles, la Commission européenne a été accusée d'adopter « deux poids, deux mesures », en reprochant, d'un côté, à la Roumanie de laisser sa presse critiquer le pouvoir judiciaire et en sermonnant, de l'autre, les anciens états soviétiques sur l'importance de l'indépendance des médias.
La conférence intitulée Freedom of The Press: A Threat to The Judiciary (Liberté de la presse : une menace pour le pouvoir judiciaire) était organisée par Norica Nicolai, chef du groupe libéral roumain au parlement européen et par sa collègue roumaine Renate Weber, député européenne libérale.
La conférence a été organisée en réaction à un rapport de la Commission européenne sur le mécanisme de coopération et vérification qui, au mois de janvier, a accusé la presse roumaine d'« exercer des pressions sur le pouvoir judiciaire ».
Mme Nicolai a déclaré à la conférence, ce mercredi : « Suite au débat, il est clair que l'approche de la Commission concernant les relations entre la presse et le pouvoir judiciaire est fondamentalement incorrecte ».
« Nous voulons déclarer sans équivoque, en Roumanie et à Bruxelles, que la liberté de parole ne sera pas laissée à la merci des jeux politiques », a ajouté de son côté l'eurodéputée Renate Weber.
Au cours de la conférence, organisée avec la Fédération européenne des journalistes, Mme Weber a également signalé son intention de soulever ce problème lorsque son document de travail sur la Charte de l'UE : ensemble de normes pour la liberté des médias à travers l'UE, fera l'objet d'un vote au parlement européen.
« La réprimande de la Commission et la façon dont elle a été formulée dans son rapport sur les progrès réalisés est la meilleure justification de ma réticence constante pour soutenir une loi de réglementation de la presse », a estimé Renate Weber, MPE.
Graham Watson, eurodéputé britannique et président de l'alliance des libéraux et de la démocratie pour l'Europe a également participé à la conférence. Pour lui, le Parlement européen devrait rédiger un rapport en réponse à la Commission européenne en lui demandant de prouver ses accusations contre la presse roumaine.
Les personnalités suivantes ont aussi participé aux débats : Marc Gruber, directeur de la Fédération européenne des journalistes, Jorgos Papadakis, fondateur de l'organisation des médias pour l'Europe du Sud Est, Georgiana Iorgulescu, directrice exécutive du centre des ressources judiciaires, Adrian Ursu, journaliste d'Antena3 Romania, Adina Anghelescu Stancu, journaliste de lumeajustitiei.ro et Adrian Valentin Moise, vice-président de la fédération roumaine des journalistes.
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